Archives nostalgiques

«Memories Are Made of This», Lee Schulman & The Anonymous Project, 2024. (Lee Shulman & The Anonymous Project/Courtesy Galerie Binom)

Déjà repérée lors d'éditions précédentes de Paris Photo, la valorisation d’archives vernaculaires dans des installations ou objets photographiques a toujours le vent en poupe. Lee Schulman, d’Anonymous Project, présente encore des diapositives montées sur caisson lumineux et une composition en relief de boîtes Kodak (Binome). A l’entrée de «Voices», le Chinois Cai Dongdong a assemblé des photos d’identité abandonnées dans une sorte de rideau où chaque portrait est enchaîné à l’autre (M97). Belle installation aussi de François Bucher, qui a récupéré le fonds du labo photo Macondo de Bogota pour en faire un mur de 13 227 images avec les passants de la rue colombienne sur trente ans (Alarcon Criado). Un stand du secteur principal est uniquement composé de ces trésors et curiosités du passé : c’est celui qui présente la fabuleuse collection des archives Pérez & Calle. Polaroïds post-mortem, tourniquet de photos lenticulaires érotiques, petits objets stéréoscopiques, une mine d’or intime et nostalgique, à fendre le cœur d’amour pour la photographie.

 

Par Clémentine Mercier et Elisabeth Franck-Dumas, publié le 8 novembre 2024 dans Libération.

 

 

 

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