En Isère, le dirigeable à propulsion électrique Lélio réalise son premier vol

 

 En Isère, le dirigeable à propulsion électrique Lélio réalise son premier vol

Le français Lélio a fait voler pour la première fois son dirigeable à propulsion électrique le 7 juin. L’ambition de ce projet, porté par les entrepreneurs rhône-alpins Pierre Chabert (Airstar) et Pieric Brenier (Koesio) est de battre le record du monde de vitesse en dirigeable d’ici le début de l’année 2024. Avec, en ligne de mire, la réhabilitation de l’image de ce mode de transport écologique.

Les deux porteur du projet, Pieric Brenier et Pierre Chabert

«C’était magique !» L’entrepreneur Pierre Chabert savoure ces minutes passées en élévation, face au massif de la Chartreuse, non loin de Grenoble (Isère). Le 7 juin dernier, lui et son associé, Pieric Brenier, ont effectué le premier vol du dirigeable Lélio, un aéronef de 32 mètres gonflé à l’hélium, un gaz ininflammable, et propulsé par un moteur électrique. L’émotion tient moins à la complexité de la manœuvre effectuée ce jour-là qu’à l’aboutissement d’un projet démarré… en 2012 !

«Depuis tout petit, j’ai toujours rêvé de voler», assure Pierre Chabert, fondateur et président du directoire de l’entreprise iséroise Airstar, qui a inventé le concept de ballons éclairants, utilisés notamment dans la construction, l’événementiel ou le cinéma. «Comme on construisait des ballons, j’ai naturellement pensé aux dirigeables et regardé ce qu'avaient fait nos anciens en la matière», poursuit-il. En 2014, il traverse la Manche avec le célèbre ingénieur aéronautique Gérard Feldzer, à bord d’un aéronef aux allures de soucoupe volante.

 L’idée est alors de marcher sur les pas du milliardaire et aventurier américain Steve Fossett. Objectif : battre son record du monde de vitesse en dirigeable, établi en octobre 2004 (111,8 km/h). Cette ambition prend véritablement son envol en 2017, après la rencontre avec Pieric Brenier, lui aussi pilote et passionné d’aventures. Ce chef d’entreprise valentinois (Drôme) est à la tête de Koesio, un groupe de services numériques pour les PME et les collectivités qui compte 3 500 collaborateurs et un milliard d'euros de chiffre d'affaires. «Airstar était un de nos clients et, quand j’ai entendu parlé de ce projet, j’ai tout de suite dit : on va le faire ensemble !», se rappelle celui qui est aujourd’hui son principal financeur.

Un record pour redorer l’image du dirigeable


La phase de recherche et développement dure plus longtemps que prévu et le budget global cumulé de cette initiative, portée structurellement par l’association Transocéans, devrait atteindre les 2 millions d’euros, soit près de deux fois plus qu’envisagé à l’origine. Pas de quoi décourager les entrepreneurs rhône-alpins qui voient enfin le ciel se dégager. Avec l’ingénieur salarié du projet et des dizaines de bénévoles, ils vont désormais passer l’été à apprendre à piloter le dirigeable, affiner les réglages de vol puis, dans l’hiver, s’attaquer à la tentative de record de monde, dans la vallée du Grésivaudan, où est entreposé Lélio. Avant d’envisager une traversée de la Méditerranée puis de l’Atlantique courant 2024.

Mais l’ambition va bien au-delà de cette course à la performance. «On s’est donné une mission citoyenne : redorer le blason des dirigeables afin que ces aéronefs non polluants soient de nouveau considérés comme des modes de transport d’avenir», explique Pierre Chabert. Le record du monde ne serait qu’un moyen d’attirer l’attention sur une technologie qui a quasiment disparu du ciel, depuis l’embrasement du zeppelin Hindenburg, le 6 mai 1937. Le dirigeant de l’entreprise française de dirigeables, Flying Whales, qui a levé 122 millions d’euros en juin dernier, était d’ailleurs présent, ce 8 juin, lors de la présentation aux partenaires du projet Lélio.

Pour Pierre Chabert, les ballons pourraient remplacer les hélicoptères pour des travaux aériens ou permettre de faire des croisières… à allure modérée. «La vitesse, c’est ce qui tue la planète», relativise-t-il.

 Article par dans l'Usine Nouvelle 


Le service communication de la société AIRSTAR m'a demandé de faire les images de l’événement, au petit matin. La lumière et la météo étaient au rendez-vous. Montrer le dirigeable dans son environnement, la vallée du Grésivaudan, facilement reconnaissable grâce à la dent de Crolles, symbole s'il en est de cette vallée, était l'une de mes missions.Bien sûr il fallait réaliser des images des deux protagonistes du projet ainsi que montrer l'appareil et comprendre sa taillel. Photographié seul impossible alors de se rendre compte de sa taille. 

Les photographies livrées dans la foulée ont été envoyées à une multitude de magazines et ont été beaucoup utilisées sur les réseaux sociaux.


 

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